J'enseigne en contrat local à Dakar (émigration matrimoniale exige !) depuis 8 ans au lycée français (Jean Mermoz). Un parcours atypique, mais ô combien intéressant et positif pour mes élèves.
Jusqu'à ya pas si longtemps, une politique bienveillante à l'égard des créatifs nous maintenait le moral assez haut, et nous avions une réputation plutôt flatteuse et des conditions de travail idéales : peu de matériel certes, mais un enseignement en demi-classe (13 à 16 élèves), des projets IDD avec l'embarras du choix, etc. Nous étions deux professeur(e)s à plein temps, les besoins étaient tels, qu'ils embauchèrent une troisième personne, en vacataire. Depuis, et en quatre ans les choses se sont tellement dégradées sous la pression "économie-économies" assortie d'un mépris à peine condescendant et d'erreurs de politiques (recrutement sauvage, injustices voire harcellement) qu'il est bien moins agréable de travailler, pour ne pas dire parfois à peine supportable.
Pourtant les élèves et parents d'élèves nous plébicitent. Un espace de création dans un lycée qui se dit et se veut "pôle d'excellence" cela semble indispensable. Comment argumenter et agir pour préserver des conditions d'enseignement dignes. Quelles actions ? Quels objectifs, quelles cibles peuvent nous viser ?