L'art qui sent

je cherche des références sur l'art qui sent.
volontairement ou n on d'ailleurs.
Le côté olfactif etouffant de l'expo Dionysiac (en ce moment à beaubourg) m'a presque donné envie de vomir (graisses, plastiques...).
Si quelqu'un a des références précises, je suis preneuse.
J'ai déjà pensé à Penone (laurier), Boltanski(grenier), Beuys (feutre et graisse)...

et...Wim Delvoye?

Il y a des années, un certain Jacques Lizène clamait "soyez votre propre tube de peinture"... Et selon qu'il avait bouffé des betteraves ou des épinards, ses toiles changeaient vaguement de coloration, entendez par là : étaient d'un marron plutôt rouge ou plutôt vert... et c'était sans doute amusant, mais assez dégueulasse. En fait, le tout mixé au médium acrylique, les tableaux ne devaient pas sentir des masses... ou alors y a longtemps, ou bien j'me rappelle plus, ou ils sentaient pas bon...

à tchaoum
df

Wolfgang Laib et ses constructions en cire d'abeille, par ex le mur du château d'Oiron, La Chambre des Certitudes du Roc del Maure.

C'est sûr il faut avoir vu les expos en question.
Quoi que pour Cloaca, on imagine assez bien...Va-t-elle se déplacer jusqu'à la capitale un jour ?
Du coup me vient Gasiorowsky et ses tourtes, mais je suis sûre de les avoir vues mais j'ai rien senti !!! Faut dire elles étaient sous plexi.

Pour Laib, je suis étonnée, ça sent la cire d'abeille ? L'odeur est proportionnelle à la concentration du matériau alors...

Et pour celles qui sentent bon ???? Pas d'art parfum ou kkchose dans ce goût là ?

Anonymous a écrit:

ses toiles changeaient vaguement de coloration, entendez par là : étaient d'un marron plutôt rouge ou plutôt vert...
df

oui "vaguement"................ personnellement je n'ai jamais rien remarqué...
à moins d'en manger une tonne...peut être

Je pense à Sod & Sodie SockCamp. O.S.O. de Paul Mac Carthy et Mike Kelley (1998). Installation commune pour la biennale d'art contemporain de Lyon en 2003, qui associe la sculpture, la photo, le dessin, la vidéo, la musique. Dans ce camp militaire grotesque et angoissant, les vieilles tentes moisies de l'armée et les entassements de saindoux contribuent par leur odeur très particulière à l'ambiance générale.
On aime ou on déteste : pour moi, cette oeuvre a sauvé une biennale bien médiocre et conventionnelle. Le public "de base" a été profondément choqué !

Autre souvenir, autre biennale de Lyon (géniale +++ celle-là !), Partage d'exotisme en 2000. Je pense à l'oeuvre de Liew Kung Yu (Malasie) intitulée Temple of the Eastern Paradise : un petit temple vers lequel le public s'achemine sous un immense serpentin d'encens qui se consume pendant les 3 mois que dure l'exposition. ca sent super bon et ça donne un côté très mystique ...

au risque de déborder un peu du sujet en y incluant le septième art dans ce qui n'est pas une de ses plus grandes réussites, il y a eu une tentative de film en "odorama" (avec le gros travesti kitsch "Divine"), où on recevait en même temps que son billet un carton à gratter avec des numéros à "activer" quand le chiffre apparaissait sur l'écran.
Si je me souviens bien, neuf pastilles sur dix puaient (d'où grosse rigolade dans la salle) et la dernière devait être un genre d'eau de cologne.

à tchaoum
df

L'odorama est apparemment relancé via le web : Le fournisseur d'accès à Internet britannique Telewest, spécialisé dans la connexion à haut débit, vient de lancer en test un service de courriels odorants. Cette technologie, développée à l'origine par la société américaine Trisenx , repose sur une petite coupole que l'on branche à son PC comme n'importe quel périphérique. Elle intègre une cartouche composée elle-même d'une vingtaine d'arômes basiques. Combinées, ces senteurs peuvent produire plus de soixante odeurs différentes.

C'est là qu'intervient le courriel odorant. Quand une telle missive arrive dans la boîte aux lettres de l'ordinateur, elle envoie à la coupole des signaux électroniques pour lui indiquer de diffuser, sous forme de spray, telle ou telle senteur exotique. article sur 01.net